POTENTIELS ÉCONOMIQUES
Agriculture
Par l’étendue spatiale qu’elle intéresse, l’effectif de population qui la pratique, le nombre d’emploi qu’elle crée à toutes les phases de son exercice, la masse de production qu’elle assure, l’importance des capitaux qu’elle met en circulation et les flux commerciaux qu’elle engendre, l’agriculture est incontestablement la locomotive de l’économie de la province et le mécanisme fondamental qui agit à tous les niveaux, social et économique.
Les sols châtains des Triffa sont d’une grande valeur agronomique favorisant la prolifération d’une importante variété de cultures, notamment fruitières.
Une superficie totale irriguée de 40.727 ha : la grande hydraulique irriguant une superficie de 39.060 ha, et la petite et moyenne hydraulique équipant le reste, soit 1.667 ha.
Ainsi, le territoire de la province se répartit en trois principales zones agricoles, dont les vocations diffèrent :
Zones de montagne (Massif des Beni Snassen) : Domaine forestier avec de petits périmètres PMH localisés dans des vallées étroites le long des cours d’eau et aux sources.
Zones de piémont : Céréales, légumineuses et élevage ovin extensif en bour, arboriculture (olivier amandier).
Plaines des Triffa : Zone équipée en Grande Hydraulique où se pratique une agriculture intensive et qui constitue la zone d’intervention de l’Office de Mise en Valeur Agricole de la Moulouya (ORMVAM).
Occupation des terres :
Superficie en ha | ORMVAM | DPA | TOTAL |
Sup. terrains agricoles | 61060 | 34516 | 95176 |
Terrains irrigués | 39060 | 1667 | 40727 |
Terrainbour | 22000 | 32849 | 54849 |
Patrimoine forestiers | 28000 | 20318 | 48318 |
Parcours | 10500 | 7658 | 18158 |
Incultes | 15000 | 2928 | 17928 |
Carte du périmètre de la basse Moulouya :

L’infrastructure hydro-agricole de la province est importante et comporte notamment :
-
Les ressources provenant des barrages Mohammed V et MachrâaHammadi, dont la capacité actuelle est respectivement de 240 millions de m3 et de 8 millions de m3.
-
Le canal principal d’une longueur de 155 km et d’un débit en tête de 18 m3/s.
-
La station de pompage Moulay Ali d’un débit maximal de 3900 l/s, capable de mobiliser 70 millions de m3/an.
Production végétale :
ESPECES | Superficie semée (ha) | Superficie récoltée (ha) | Rendement (T/ha) | Production (T) |
ARBORICULTURE | 24036 | 18220 | 265273 | |
Agrumes | 16379 | 12725 | 18,54 | 235908 |
Vigne de table | 314 | 259 | 12,53 | 3244 |
Vigne de cuve | 138 | 117 | 5,41 | 633 |
Olivier | 5029 | 3216 | 2,51 | 8059 |
Abricotier | 716 | 656 | 9,97 | 6539 |
Arbo-divers | 1460 | 1247 | 8,73 | 10890 |
C. INDUSTRIELLES | 1407 | 1350 | 68928 | |
Betterave | 1378 | 1321 | 52,14 | 68871 |
Niora | 4 | 4 | 3,00 | 12 |
Piment de cayenne | 25 | 25 | 1,80 | 45 |
C. MARAICHERES | 6676 | 6676 | 166705 | |
Pomme de terre | 3127 | 3127 | 34,55 | 108044 |
Haricot à égrener | 97 | 97 | 5,89 | 570 |
Haricot sec | 97 | 97 | 3,98 | 386 |
Haricot vert | 14 | 14 | 4,57 | 64 |
Artichaut | 459 | 459 | 20,00 | 9180 |
Tomate | 175 | 175 | 32,09 | 5615 |
Carotte-navet | 122 | 122 | 28,67 | 3498 |
Courges | 107 | 107 | 19,58 | 2095 |
Melon | 160 | 160 | 32,16 | 5145 |
Pastèque | 465 | 465 | 37,46 | 17421 |
Chou fleur | 106 | 106 | 23,00 | 2438 |
Fève | 774 | 774 | 7,93 | 6141 |
Petit pois | 609 | 609 | 4,24 | 2584 |
Pois chiche | 75 | 75 | 1,67 | 125 |
Autres | 289 | 289 | 11,76 | 3399 |
C. SOUS SERRES | 76 | 76 | 5319 | |
C.FOURRAGERES | 1938 | 1938 | 57,81 | 112040 |
Luzerne | 1389 | 1389 | 64,61 | 89750 |
Bersim | 208 | 208 | 59,62 | 12400 |
Maïs fourrager | 123 | 123 | 58,37 | 7180 |
Autres | 218 | 218 | 12,43 | 2710 |
CEREALES | 14768 | 14428 | 1,71 | 24623 |
Blé tendre | 3734 | 3734 | 2,27 | 8491 |
Blé dur | 1280 | 1280 | 1,85 | 2370 |
Orges | 9014 | 9014 | 1,46 | 13193 |
Avoine | 740 | 400 | 1,42 | 569 |
C. DIVERSES | 48 | 48 | 2295 | |
Total | 48949 | 42736 | 645183 |
Les agrumes constituent la principale culture. Ils occupent une superficie évaluée à 16.379 ha, représentant 68% des plantations fruitières et 33% de la superficie totale cultivée en périmètrede grande Hydraulique.
Sur le plan économique et social, ce secteur est considéré comme une locomotive d’entrainement de l’économie locale, puisqu’il permet la création d’emploi et génère en outre un revenu considérable.
Ainsi, Berkane ne pouvait pas rester en dehors du plan d’action pour la mise à niveau du secteur agrumicole. Dans le périmètre irrigué de la Moulouya, le plan prévoit lerenouvellement des vergers et leur extension pour satisfaire la demande et assurer une qualité du produit.
En plus des agrumes, le périmètre réserve environ6.600 ha aux cultures maraîchères, soit 14% de la superficie totale irriguée. La production en maraichères assure l’approvisionnement en légumes frais de l’ensemble des marchés de la région de l’Oriental.
Dans le cadre de sa stratégie de mise en valeur, l’Office de Mise en Valeur Agricole de la Moulouya a mis en place un plan d’action dont l’objectif visé est d’améliorer la qualité des rendements des principales cultures, diversifier la gamme des produits en introduisant de nouvelles variétés performantes et de promouvoir les exportations.
Matériel agricole :
Matériel | Nombre d’unités |
Parc de tracteurs agricoles | 1362 |
Matériel de labour et de reprise | 2819 |
Semis et plantation | 107 |
Traitements et épandages | 2077 |
Binage et sarclage | 1083 |
Récolte et battage | 437 |
Transport | 869 |
Autres matériel | 944 |
Utilisation de semences certifiées :
La quantité vendue en semences sélectionnées de céréales (2013-2014) est de 660 Tonnes.
Production animale :
Secteur d’élevage : situation du cheptel :
Il constitue une composante essentielle de la vie économique de la province. En 2015, l’effectif du cheptel, dominé par les ovins, était de l’ordre de 208.930 têtes, réparties comme suit :
- Ovins : 140.000 Têtes.
- Bovins : 18.450 Têtes.
- Caprins : 40.650 Têtes.
- Equidés : 9.830 Têtes.
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Produits de l’élevage :

Viandes Rouges (En Tonne) | 6.100 |
Bovin | 3.150 |
Ovins | 2.500 |
Caprins | 450 |
Viandes Blanches (En Tonnes) | 12.300 |
Peaux (Pièces) | 96.000 |
La race ovine présente dans la région est la race Béni-Guil, réputée par sa qualité bouchère et particulièrement adaptée aux conditions climatiques de la région.
Une attention particulière est consacrée à l’amélioration génétique des bovins laitiers par le biais de stations de monte, de centres d’insémination artificielle, de contrôles laitiers, par l’importation de génisses de races améliorées et par la constitution et l’encadrement des étables pépinières.
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Apiculture :

Exploitations Modernes (Nombre d’apiculteurs) | Exploitations Modernes (Nombre de ruches) | Exploitations Traditionnelles (Nombre d’apiculteurs) | Exploitations Traditionnelles (Nombre de ruches) |
285 | 5700 | 280 | 2300 |
La production en miel est d’environ 96.000 Kg/an.
Production laitière :
Production laitière (En Millions de Litres) | Quantité Collectée (En Millions de Litres) | Nombre de centres de Collecte de lait (CCL) | Nbre de coopératives actives |
28,5 | 12,9 | 21 | 20 |
Terres collectives :
Commune | Nombre de communautés | Superficie (en ha) |
Aghbal | 05 | 151,87 |
Fezouane | 13 | 231,51 |
Laatamna | 01 | 420,05 |
Madagh | 06 | 243,93 |
Boughriba | 10 | 213,30 |
Zegzel | 03 | 22,46 |
Sidi Bouhria | 1 | 0,42 |
Total | 39 | 1283,58 |
Forêt
La forêt couvre une superficie de 43.839 hectares. Elle se compose essentiellement de Thuya et de Chêne vert accompagnés d’une végétation luxuriante et variée reflétant les nuances bioclimatiques régnant dans la région et présentant de nombreux atouts en rapport avec sa diversité biologique et son impact sur les équilibres écologiques et socio-économiques. La forêt constitue par ailleurs, un créneau porteur dans toute action visant la promotion du tourisme de montagne.
Le peuplement forestier au niveau de al province de berkane est dominé essentiellement par les résineux :

Type d’essence forestière | Superficie (ha) |
Thuya | 25800 |
Chêne vert | 4030 |
Autres essences forestières | 4400 |
Nappe alfatières | 2500 |
Plantations artificielles | 6720 |
D’autres essences, faisant partie des peuplements naturels, tels que le genévrier et le chêne liège, occupent des surfaces plus réduites. Le sous-bois est composé de Pistacia lentiscus, de Phillyrea angustifolia, d’Olea europea, etc. Les plantations artificielles (d’environ 6700 ha)sont composées de feuillus et de résineux dont principalement l’Eucalyptus et le pin d’Alep.
La forêt au niveau de la province est d’une capacité productive directe limitée. Néanmoins, elle est récompensée par le rôle qu’elle joue dans le domaine des équilibres des systèmes écologiques, la conservation du patrimoine environnemental et les aspects socio-économiques, ainsi que sa fonction récréative dont elle jouit.
Ainsi et en vue d’aménager et de valoriser le cadre naturel et la diversité biologique la direction en tutelle de la forêt s’est engager dans un programme contractuel basé sur les axes suivants :
- Protection du sol contre l’érosion et contrôle des systèmes hydrologiques par la participation dans l’aménagement du bassin d’oued Moulouya.
- Conservation et valorisation de la biodiversité.
- La participation dans le développement socioéconomique (reboisement, amélioration dans parcours, entretien et ouverture des pistes, développement du secteur du tourisme écologique et de montagne et fixation des dunes côtières).
- Mise à disposition d’espaces récréatifs pour la population.
Parmis les essences foresstières présentant un intérêt social au profit des riverains on site :
Caroubier (Ceratonia silica) :
Cette essence autochtone est parfaitement adaptée au climat de la région orientale. Dans les Béni Snassen, elle se concentre particulièrement aux alentours de Taforalt et Tanezart. Des efforts soutenus sont déployés pour la vulgarisation et l’implantation du Caroubier dans la province. La production du caroubier est un vecteur intéressant du développement socioéconomique dans les zones péri forestières. Elle présente, d’une part, un intérêt social au profit des riverains qui y trouvent un aliment riche pour leur bétail, ce qui permet d’alléger la pression pastorale sur les parcours en forêt. D’autre part, elle a un intérêt économique ; sa pulpe étant utilisée dans la fabrication du chocolat, des sirops et du caramel ; et la gomme de la graine dans le domaine de la thérapeutique, de l’alimentation et de la cosmétique. Par ailleurs, le caroubier joue un rôle environnemental important ; il permet la reconstitution des formations naturelles de la forêt, protège les terres et régularise le régime de l’eau.

L’Arganier (Argania spinosa) :
L’arganier arbre spécifiquement marocain, endémique du SudOuest du Maroc, classé par l’UNESCO en 1998 « patrimoine culturel de l’humanité » est aussi présent dans la Province de Berkane où il constitue une réserve d’un grand intérêt scientifique et une curiosité touristique attrayante. ‘’L’îlot des Beni Snassen’’ sis dans la CR de chouihiya couvre une superficie de 300 ha et compte quelques 1000 arbres en bon état de végétation.
Dans la perspective de préserver cette richesse naturelle dans la région, une stratégie locale a été mise en place visant à :

-
Informer et sensibiliser l’opinion locale, nationale et internationale.
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Sauvegarder et protéger ce patrimoine local.
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Développer et valoriser localement la culture de l’arganier.Ainsi, les premières actions engagées dans le cadre de cette stratégie se résument comme suit:
-
Institution d’un comité local de suivi pour évaluer le bon déroulement de la stratégie tracée pour le développement et la conservation de l’arganier dans la Province.
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Sensibilisation et information aux niveaux des populations locales et des divers organismes nationaux et internationaux, sur les spécificités, l’importance et l’intérêt de cette essence rare.
-
Promotion des échantillons d’huile issus des premiers essais après analyse et conditionnement.
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Création en 2003 d’une coopérative localeNajahMahjouba’ pour la gestion et l’exploitation économique afin de valoriser localement les produits de l’arganier.
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Initiation de projets en vue de réhabiliter, développer et valoriser ce don de la nature.
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Dans ce cadre ladite coopérative procède à la valorisation de l’arganier par la production de l’huile d’argan à raison de 300 à 400 l/an issus de 1000 arbres productifs à raison de 100 Kg/arbre, soit 1000 Qx/an de production fruitière donnant une production total d’amendons de 130 Qx/an (rendement de 3 à 4%).
Sites Protégés :
Au niveau de la province de Berkane, un intérêt particulier est porté à la préservation de l’environnement et la protetion de la nature. Deux sites d’intérêt biologique et écologique (SIBE) ont bénéficiés d’aménagements dans le but de consilier entre la préseservation de l’environnement et le développement local.
Dénomination du site | Type, Richesse faunistique et floristique | Superficie (Ha) | Localisation (Commune) |
Embouchure de la Moulouya | Richesse faunistique : - Poissons : Alose, Anguille, Barbus… - Oiseaux : Poule Sultane, Héron Pourpé, Busard Cendré, Elanian Blanc, Goéland d’Audouin, Sarcelle Marbrée, Crabier Chevelu. Richesse floristique : Tamaris, Sansouires, scirpes, Joncs, Thyphas, Roseaux, Eucalyptus… | 2700 | Madagh Boughriba (Berkane) – Rass el Ma (Nador) |
Béni Snassen et Oued Zegzel | Richesse faunistique : Mammifères 37, Oiseaux 84, Reptiles et Amphibiens 25. Richesse floristique : Chêne Vert, Coccifère, Tétracline, Arganier, Tamarix, Thypha, Pin d’Alepes. | 6750 | Taforalt – Boughriba et Zegzel |
Tourisme
La Province de Berkane est parée d’atouts naturels, culturels et traditionnels qui en font une destination phare pour les visiteurs en quête de détente sur les sables dorés d’une plage méditerranéenne, pour les fervents des grands espaces désireux de respirer l’air pur de la montagne et d’explorer une nature sauvage, exotique et dépaysante ou pour ceux qui, réfractaires aux musées, veulent découvrir in situ les traditions, rites et croyances d’une culture mystérieuse et insolite.
En effet, la Province est dotée d’un rivage méditerranéen de 14Km, de forêts naturelles qui serpentent les monts de Béni Snassen vers les gorges de Zegzel, de grottes préhistoriques, mondialement connues, et de sources thermales réputées pour leurs vertus curatives.
Capacite d’accueil :
La Province de Berkane compte 19 structures hôtelièresclassées. La capacité totale d’accueil dépassant les 5400 lits.
Hôtels classés
Etablissement | Localisation | Catégorie | Nbr de chambres | Nbr de Lits |
Oriental Bay Beach | Saidia | 5 * | 614 | 1200 |
Iberostar | Saidia | 5* | 485 | 970 |
Atlal | Saidia | 3 * | 47 | 72 |
Arimal | Saidia | 2 * | 12 | 28 |
Rimal Al Bahr | Saidia | // | 33 | 51 |
Manhatan | Saidia | // | 30 | 60 |
Titanic | Saidia | 1 * | 18 | 22 |
Saidia Azur (Ex H. la renaissance) | Saidia | 1 * | 17 | 17 |
Globalia | Saidia | 5 * | - | - |
Be LIVE Grand Saidia | Saidia | 5 * | 488 | 976 |
Hôtel ZAKI | Berkane | 3 * | 30 | 51 |
Hôtel ROSALINA | Berkane | 2 * | 20 | 32 |
RH 1 Perle Orientale | Saidia | // | 228 | 1200 |
RH RAMDANI | Fezouane | 3ème Catégorie | 24 | 72 |
RH RIF | Fezouane | 3ème Catégorie | 12 | 24 |
RH Le printemps | Fezouane | 3ème Catégorie | 16 | 32 |
RH MAZOUZ | Berkane | 2ème Catégorie | 12 Appartement | |
V-V-T-10 | Saidia | // | 177 | 354 |
VVT Madame vacance | Saidia | // | 240 |
Les hôtels non classés sot au nombre de neuf, avec une capacité de 307 lits. Etablissement Localisation Catégorie Nbr de chambres Nbr
Etablissement | Localisation | Catégorie | Nbr de chambres | Nbr de Lits |
Majestic | Berkane | NC | 26 | 28 |
Laetizia | Berkane | NC | 28 | 35 |
Najah | Berkane | NC | 12 | 24 |
Triffa | Berkane | NC | 15 | 30 |
Mounir | Berkane | NC | 28 | 40 |
El Qalaa | Saidia | NC | 33 | 58 |
Laméditerranée | Saidia | NC | 9 | 18 |
Renaissance | Saidia | NC | 18 | 31 |
Pocco | Saidia | NC | 23 | 43 |
Les auberges commencent à prendre part dans les structures d’hebergement au niveau de la province, notamment avec le développment des crénaux de tourisme écologique, de tourisme montagne et du tourisme rural.
Etablissement | Localisation | Catégorie | Nbr de chambres | Nbr de Lits |
Taforalt | Taforalt | 1ère | ||
Raid Oriental | Taforalt | 1ère | ||
Tagma | Taforalt | |||
Karima | Madagh | 2èmecatégorie | 5 |
Les campings : la plage de Saidia s’accapare de presque la totalité des campings au niveau de la province de Berkane :
Campings | Superficie | Capacité d’hébergement | Observations |
« International » de la CU Saidia | 3 ha 50 a | 3500 personnes | Espace pour 600 tentes |
« Chams » de la CU Saidia | 2 ha 20 a | 3500 | Espace pour 600 tentes |
« Tennis » de la CU Saidia | 88 a | 1000 | Espace pour 180 tentes |
Syndicat d’Initiative de Tourisme | 28 a | 1500 | Espace pour 200 tentes |
Services de la poste | 65 a | 180 | 30 logements |
Services de l’agriculture | 65 a | 180 | 10 logements |
ORMVAM | 91 a | 180 | Espace pour 250 tentes |
ORMVAM | 65 a | 180 | 16 logements |
ONE | 92 a | 300 | 50 logements + espace pour 100 tentes |
Douanes | 3 ha 15 a | 300 | 38 logements |
Chemin de Fer | 1 ha | 240 | 48 logements |
Charbon Jerada | 1 ha | 240 | 30 logements + espace pour 200 tentes |
FAR | 1 ha 43 a | 250 | 2Dortoirs + Salle à manger + espaces pour les tentes |
Equipement | 84 a | 40 | 6 logements |
Jeunesse et Sports | 8 ha 80 a | 1200 | 42 logements + espaces pour les tentes |
Fondation Hassan II | 6 ha 50a | 600 | 14 logements+ espaces pour les tentes |
Eaux et forêts | 78 a | 600 | 01 logement + espace pour 120 tentes |
Entraide Nationale | 89 a | 600 | Espace pour 25 tentes |
F A | 14 a | 160 | Espace pour 200 tentes |
Education Nationale | 16 a | 60 | 10 logements |
Justice | 2 ha 10 a | 300 | 62 logements (124 lits ) |
« Mansour » (secteur privé) | 3 ha 15 a | 900 | Espace pour 170 tentes |
SOGETA | 3 ha 91 a | 180 | 3 villas - 02 bungalows - Espace pour 18 tentes |
Agences de voyages : on compte 07 agences à Berkane, une à Ahfir et une à Aklim.
Le tourisme balnéaire : station balnéaire de Saidia :
La Ville de Saïdia est située à l’extrême Nord-est du Maroc sur un tronçon d’une vingtaine de kilomètres, à 20 Km de la ville de Berkane et 60 Km de la ville d’Oujda. Cette petite ville littorale occupe une position géographique privilégiée et constitue un carrefour incontournable ouvert sur les marchés européens et maghrébins et à proximité des principales voies de desserte terrestres, aériennes et maritimes (à 2 heures d’avion de l’Europe, à 50 Km et 60 Km respectivement de l’aéroport Oujda-Angad et de la gare ferroviaire d’Oujda, à 80 Km du port de Nador et de l’aéroport de Aroui et à 90 Km du port et de l’aéroport de Melilla). Le premier noyau de la ville date de 1883 et fût l’œuvre du Sultan Hassan Premier qui bâtit une Casbah de 15.600m2 de superficie sur la rive gauche de l’embouchure de l’Oued Kiss. Ce monument, vestige seigneurial d’épopées glorieuses, servait entre autre de bastion de la résistance face à l’hégémonie des envahisseurs. Bien qu’elle remonte à l’orée du 19ème siècle, c’est du temps du protectorat français (1927) que la ville a été aménagée en tant que station balnéaire faisant le bonheur des autochtones et de l’ensemble de la présence coloniale dans l’Oriental. Transformée en commune urbaine en 1992, la ville de Saïdia compte actuellement en temps normal, quelques 8780 habitants (RGPH, 2014) et reçoit des milliers de visiteurs en période estivale attirés par ses atouts touristiques multiples et diversifiés.

Plage – Soleil
Considérée comme l’une des plus belles plages du Royaume, Saïdia possède des atouts naturels indéniables à même de séduire les plus exigeants en matière de tourisme balnéaire. Son climat idéal (plus de 300 jours de soleil par an avec des températures moyennes annuelles oscillant entre 18 C° l’hiver et 31 C° l’été), ses 14 Km de sable fin doré, la clarté de ses eaux propres pour la baignade et animées d’une faible houle et l’exubérance de ses paysages attirent chaque année plus de 300.000 visiteurs venus des quatre coins du pays et de l’étranger avec une forte présence des MRE, plus particulièrement lors de la tenue du « Festival de Saïdia » mis sur pieds depuis 1980 pour promouvoir le patrimoine culturel et artistique que recèle l’Oriental.

Infrastructures et Animation
Les potentialités de cette station prêtant à une plus grande exploitation et ouvrant des perspectives d’investissements considérables, sont rehaussées par les équipements qu’offre la ville en matière touristique et renforcée par le port de plaisance, la rocade longeant le rivage méditerranéen sur 560 Km et reliant Saïdia à Tanger, l’école hôtelière et par l’essor qu’ont connu les festivités aussi bien artistiques, culturelles que sportives organisées en marge du festival rendez-vous incontournable. Tous ces attraits prédisposent Saïdia à devenir une importante destination touristique entraînant la mise en valeur d’autres localités proches, le long de la même côte ainsi que vers l’arrière pays (surtout la zone des Béni Snassen).

La Nouvelle Station Touristique : Méditerrania
La Province Berkane est parée d’atouts naturels d’une grande valeur touristique, Saidia le joyau de ce créneau été choisie pour faire l’objet d’un aménagement d’envergure en vue de créer une station balnéaire internationale forte de près de 28.000 lits et des espaces d’animation et de loisirs pour un montant d’investissement de près de 12 Milliards de Dirhams.
Le tourisme de montagne :
Les monts de Béni Snassen
A quelques kilomètres au sud de la ville de Berkane, les monts de Béni Snassen constituent un terrain de prédilection pour les amateurs de tourisme de montagne. On y trouve un éventail de paysages et de sites, tous aussi fascinants les uns que les autres. Le SIBE des Béni-Snassen englobe deux zones : la première (6.150 ha) comprend de magnifiques paysages (grottes, falaises, escarpements) recouverts principalement de Thuyas, et la seconde (600 ha) referme la très belle chênaie du jbel Foural, habitat naturel d’une riche faune zoologique et ornithologique (Sangliers, Lièvres, Lapins, Perdrix, Pigeons, Tourterelles, etc.). Dans ces décors paradisiaques on peut s’adonner à la randonnée pédestre ou équestre, s’assoupir à l’ombre d’un chêne bercer par les murmures des eaux argentées d’un ruisseau, escalader les façades des gorges de Zegzel, découvrir la faune et la flore locales, savourer à l’issue d’une battue de chasse l’ivresse d’une belle capture ou se détendre dans la quiétude qui règne à Taforalt, un pittoresque petit village rustique situé en pleine forêt méditerranéenne (Thuya Chênes verts, Genévrier, Oxycèdre, Pin d’Alep, etc.). Son climat doux et frais l’été soulage les visiteurs de la chaleur qui sévi en plaine pendant cette saison. Il est fréquent que les cimes avoisinantes se tapissent l’hiver d’une couche de neige évoquant les fabuleux paysages du Haut Atlas marocain.

Vallée de Zegzel
Emprunter la vallée de Zegzel c’est aller à la rencontre d’une végétation luxuriante, offrande généreuse de l’Oued Zegzel qui du cœur des montagnes de Béni-Snassen dévale les pentes au fond de gorges abruptes. Tout au long de ses méandres orangers, citronniers, néfliers, amandiers, légumes et céréales, jardins en terrasse verdoyants suspendus aux versants et constituant une toile bariolée aux tons impressionnistes, semblent s’accrocher de toutes leurs racines à la terre qui leur a donné vie. Les versants plus ou moins raides de ces monts et la rigueur de leurs hivers n’ont pas dissuadé leurs habitants, tirant leur subsistance d’une agriculture artisanale, de l’élevage et de la forêt, d’y bâtir des villages parfaitement intégrés à l’environnement.

Sites archéologiques et historiques :
Grotte des pigeons
La grotte karstique dite ‘’grotte des pigeons’’ à cause des nombreux pigeons qui y vivent, se trouve à l’entrée de la vallée de Zegzel, à 2 km à l’Est du village rustique de Taforalt. C’est une grande cavité largement ouverte vers l’extérieur présentant une entrée en forme d’arche. Découverte en 1908, la grotte est un gisement préhistorique mondialement connu en raison de l’importance des résultats scientifiques qu’elle a permis d’obtenir. Les fouilles entreprises en 1959 ont mis à jour plusieurs niveaux archéologiques contenant des restes d’animaux et des outils de pierre taillée datant du Paléolithique ( entre 40 000 et 100 000 ans).
La grotte a ensuite connu 23 occupations successives au cours de l’Epipaléothique par une population de chasseurs qui allumaient à l’intérieur de grand feux provoquant la formation de couches cendreuses pouvant atteindre plus de quatre mètres. Les mesures de radiocarbone ont permis de dater ces couches cendreuses de 10.500 à 12.500 ans. Les spécialistes déterrèrent plus de 100.000 outils en pierre taillée, des restes d’animaux et surtout 180 sépultures d’individus appartenant à une race autochtone baptisée « homme de Taforalt » qui est à l’origine des populations berbères actuelles. Ces individus ont été enterrés selon un rituel funéraire qui laisse penser que les Epipaléolithiques avaient des sentiments religieux. Tous ces résultats font de la grotte de Taforalt un gisement unique au Maghreb qui n’a d’équivalent qu’en Egypte ou au Proche Orient.

Grotte du chameau
Perdu parmi les contreforts de l’Oriental, la grotte du chameau est un site historique et archéologique qui fait partie de ces havres de paix, de beauté et de calme où l’on peut se réfugier loin de la pollution et du stress des grandes villes. C’est également un haut lieu de spéléologie où d’insolites silhouettes de terre s’élancent vers le plafond à la rencontre d’autres descendantes, les stalagmites et les stalactites forment un rempart de multiples colonnes patiemment sculptées dans le calcaire par les eaux d’infiltration durant des millénaires.
Vu sa dimension, sa valeur comme habitat préhistorique, la beauté exceptionnelle de son site, son accessibilité, sa situation géographique privilégiée au sein des Béni-Snassen, à proximité du centre d’estivage de Taforalt et de la grotte des pigeons (5km),la grotte du chameau est une destination de choix pour les épris des grands espaces.La grotte s’ouvre dans la vallée de l’oued Farrouj, affluent de l’oued Zegzel, au cœur du massif des Béni-Snassen, sur la rive droite duquel elle présente deux entrées.
C’est une grotte à trois étages de galeries, dont la partie inférieure est toujours en activité après de fortes pluies. On accède à la grotte par une entrée supérieure ; une concrétion en forme de chameau qui a donné son nom à la grotte.
Des aménagements ont été mis en place pour faciliter l’accès et la visite de la grotte :
Aménagement intérieurs et des accès :
- Aménagement des passages : entrée de la grotte + passerelles entre les étages de la grotte.
- Installations électriques : éclairage principale et de secours, sonorisation, vidéosurveillance.
Aménagement extérieurs :
- Aménagement des accès extérieurs de la grotte.
- Réfection des sanitaires existants.
- Protection des ouvrages et drainage des eaux.
- Construction d’un petit lac.
- Réfection des bancs existants et mise en place d’autres bancs.
- Elagage des arbres.

Le tourisme écologique :
Le Site d’Intérêt Biologique et Ecologique (SIBE) de la Moulouya
Sur une superficie de 2700 Ha s’étale le SIBE de la Moulouya, un site naturel particulier sans équivalent sur la côte méditerranéenne orientale en matière de biodiversité, en particulier pour l’Herpétofaune et l’Avifaune, avec la présence de nombreuses espèces menacées et remarquables.
L’Embouchure de la Moulouya (le seul cours d’eau marocain important se déversant dans la Méditerranée) est classée comme site d’intérêt Biologique et Ecologique (SIBE) sur une superficie de 2.700 Hectares environ. Il comprend l’oued Moulouya ( de l’embouchure jusqu’à Ain Zerga ), le cap sableux ( Est de l’embouchure), l’arrière plage ( falaises incluses ) et les marais d’Ain Zerga, des Chrarba et gueltat Sidi Boudiaqui. Ces marais constituent de superbes étendues d’eau douce provenant de l’accumulation de précipitations pluviales et de résurgences, ils sont cernés par une dense végétation palustre (Salicornes, Typhas, Roseaux,…), qui les rend quasiment inaccessibles. Ces zones abritent une avifaune riche et diversifiée comprenant des espèces endémiques d’importance mondiale à savoir : L’Ibis chauve, la Sarcelle marbrée, le Goéland d’Audouin, etc, et d’importantes populations d’oiseaux nicheurs tels que les poules sultanes, le héron pourpré, le busard cendré et Plusieurs espèces de fauvettes aquatiques. Elles constituent, par

ailleurs, la plus importante escale migratoire de l’oriental, accueillant des espèces hivernantes dont certaines sont menacées d’extinction tels que les canards colverts, les oies cendrées, etc. Le tapis végétal environnant est composé de sansouïres à salicornes accompagnées de phragmites, de jonc, etc. L’herpétofaune (reptiles et amphibiens) de ce site est remarquable avec des espèces reliques endémiques de la région de Kebdana et l’Oranais, considérées comme éteintes de la planète depuis un siècle (Chalcides mauritanicus et Chalcides parallelus). Ces lieux d’une rare beauté où on peut contempler des levées et couchées de soleil féeriques, offrent un cadre agréable pour le tourisme vert.
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Phyto-écologie : 95 espèces représentant 38 familles avec de nombreuses formes endémiques, rares, remarquables et plantes médicinales qui abritent de nombreuses espèces dont 12 endémiques et rares.
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Habitat : Ripisylve de Tamarix d’une densité exceptionnelle abritant un peuplement spécifique d’une diversité unique au Maroc.
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Invertébrés Terrestres : sur 216 taxons retenus, 8 n’ont pas été trouvé ces 230 dernières années, 19 endémiques, 32 rares au Maroc et 5 classés comme espèces vulnérables inscrites sur la liste des espèces protégées au Maroc.
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Herpétologie : 23 espèces dont 8 remarquables par leur endémisme et leur rareté, notamment Testudograeca et Chamaeleochamaeleo, deux espèces qui figurent sur la liste rouge internationale.

Le Site d’Intérêt Biologique et Ecologique (SIBE) de Béni Snassen
Massif montagneux culminant à 1532 m à Ras Foughal, relief imposant qui offre l’unique paysage sylvatique de grande qualité pour toute la Province depuis les 300 mètres, orné d’escarpements, de grottes et de cours d’eau attrayants.
Faune : l’existence de 43 espèces de mammifères dont trois ont disparu depuis les années 1960 : Le mouflon, la gazelle de cuvier et la hyène rayée.
L’existence d’espèces intéressantes, endémiques, rares ou menacées :
- Mammifères : Porc-épic, loutre, genette, mangouste, chat ganté, lynx caracal.
- Oiseaux : Cigogne blanche, Aigle royale, Aigle de bonellie, Faucon lanier, Faucon pèlerin, Hibou grand-duc, Merles bleu et noir.
- L’existence de 24 espèces de reptiles connues dans les limites du site et 5 dans ses environs.

Flore : Chênaie verte étendue et très belle, Cocciféraie peu étendue, Tétraclinaie très étendue, Arganeraie très localisée. Le massif offre, par ailleurs, de nombreux éléments floristiques endémiques.
Chasse :Malgré un climat très différent, caractérisé par une longue période estivale de chaleur, la Province est riche d’une faune cynégétique variée (lièvres, lapins, perdrix, Gamba, sangliers,..). Les colombidés (ramiers, tourterelles, bisets) sont si abondants. Les chasseurs qui s’aventurent dans les monts et forêts des Béni Snassen peuvent réaliser de jolis tableaux.
Repeuplement des écosystèmes forestiers : Le mouflon à manchettes, espèce disparue de la région depuis une cinquantaine d’années, a été réintroduit dans son biotope naturel d’origine (Forêts de Taforalt – montagnes des Béni Znassen). L’expérience pilote débutée en novembre 1999 sur une réserve de 8 Ha avec 4 individus (2 males et 2 femelles) provenant de Marrakech a permis la réinstallation et la reproduction naturelle de l’espèce dans la zone. On compte actuellement 18 individus.

Site de la cigogne blanche : A la sortie de la ville de Berkane, sur la rive droite de l’Oued Cherâa à proximité du ‘’Darih’’ de Sidi Ahmed Aberkane saint, patron de la ville, et à quelques dizaines de mètres de la grande mosquée, se localise le SIBE de la cigogne blanche. On y dénombré 33 nids juchés en haut de vieux et grands eucalyptus témoins silencieux de l’évolution et de l’extension de cette agglomération. Cette colonie est l’une des deux plus importantes du Maroc après celle des murailles de Dar El Kbira de Méknes (42 nids). Ce site constitue, d’ailleurs, l’un des rares points de concentration où ces grands échassiers se reproduisent normalement.

Le Thermalisme
La source de Fezouane : elle est située au piémont nord des Béni Snassen. Née à l’issue d’une intense activité volcanique durant la fin du tertiaire et le début du quaternaire, elle a pris du renom et de l’importance avec le premier sondage effectué par les pouvoirs publics entre le 29 Octobre 1961 et le 14 Janvier 1962.
Ses eaux de bonne qualité, appartiennent au groupe des bicarbonates calco- magnésiennes. Elles sont appréciées pour leurs propriétés curatives, notamment dans le traitement des maladies des reins.
La source thermale de Chouihiya : une source dont les eaux possèdent des propriétés thérapeutiques en dermatologie, se situe au centre de la commune rurale de Chouihiya à 30 Km de la ville de Berkane.